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Hockey sur glace - Ligue Magnus
ARBITRES : LA FFHG SIFFLE LA FIN DE LA PARTIE !
 
Afin de régler, une bonne fois pour toutes, le problème de l’arbitrage, la Fédération de hockey sur glace a décidé de trancher dans le vif. Tristan Alric, créateur de la Coupe Magnus, explique le contexte récurrent de ce sujet préoccupant et les solutions que tentent d’apporter les élus pour le résoudre.
 
Media Sports Loisirs, Hockey Hebdo Tristan Alric le 01/02/2024 à 11:00
Tribune N°81

 
 
  -   ARBITRES : LA FFHG SIFFLE LA FIN DE LA PARTIE  !  -


Le problème de l’arbitrage dans le hockey sur glace français ne date pas d’aujourd’hui. Je rappelle qu’en 1969, un an après les Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble, une grève générale des arbitres fut si retentissante à l’époque qu’elle eut l’effet dévastateur d’un brise-glace. Cette mutinerie sans précédent de nos « referees » provoqua de tels remous qu’elle entraina la démission de Jacques Favart le président de la Fédération française des sports de glace, en même temps que celle d’Antoine Faure le président du Comité national de hockey !

La raison de ce séisme : la violente agression du hockeyeur Jean-François Latour contre l’arbitre François Rémond lors d’un match « amical » opposant l’ancien club de l’US Métro à l’ACBB, alors que les deux protagonistes étaient pourtant licenciés dans le même club ! La commission des arbitres demanda alors une sanction exemplaire. Mais, contre l’avis de cette Commission, le Comité national de hockey infligea une sanction de pure forme, à savoir 15 jours de suspension à Jean-François Latour ce qui provoqua cette mutinerie mémorable des arbitres.
 
Après une assemblée générale extraordinaire et le transfert du siège fédéral en 1969 de Boulogne-Billancourt vers le centre de Paris, au Rond-point des Champs-Elysées, l’ancien gardien de but de Gap, Jean-Ferrand, un homme jovial et très consensuel, prit en main avec habileté pendant quatorze ans la direction du Hockey sur glace au sein de la FFSG. Sous sa présidence, et grâce à une refonte des statuts de notre ancienne fédération de tutelle, le Comité de hockey sur glace décida de calmer les esprits et lâcher du lest en créant la Ligue Nationale des Arbitres Français que l’on appellera le plus souvent avec l’acronyme LNAF. Cette ligue autonome remplaça ainsi l’ancienne « Commission des arbitres » présidée dans un premier temps par Gilbert Pougenq puis surtout par Michel Puech.

 
UNE CRISE À RÉPÉTITION


Après cet épisode historique mémorable, surnommé « La grande lessive », le problème de l’arbitrage dans le hockey sur glace français resta malgré tout un souci toujours latent et non résolu. Pour preuve, la nouvelle poussée de fièvre survenue en 1976 lors des fameuses « émeutes de Gap » à l’occasion du tournoi final du championnat de France juniors. Cette fois, lors du match décisif Gap-Viry-Châtillon, c’est une soixantaine de supporters gapençais mécontents des décisions qui firent le siège du vestiaire des arbitres en proférant des menaces de mort pendant plus de deux heures. Les deux accusés, également pris à partie sur la glace par les joueurs locaux - Henri Thevenart et Jean Julien - ne durent leur salut qu’à l’intervention musclée de la police pour les extraire non sans mal de cet encerclement !
Suite à ces graves incidents, deux dirigeants de Gap furent radiés à vie, quatre joueurs du club suspendus deux ans, un autre pour un an ferme et tous les autres juniors gapençais écopèrent d’un an avec sursis ! De plus, la patinoire de Gap fut suspendue de toute compétition pendant six mois.

 

Stage régional des arbitres à Toulon en 1978. Debout, à l’extrême gauche, Robert Megy bras croisés responsable des désignations. A ses cotés Alain Vignais et, à l’extrême droite, le regretté André Catelin président de la LNAF. Debout au centre, les bras croisés, notre chroniqueur Tristan Alric qui arbitrait à l’époque des matches dans la zone sud.
 

Comme on le voit, pour les trois présidents qui se succédèrent à la tête de la LNAF : André Catelin, Marcel Guadaloppa et enfin Gérard Colléoni, gérer le problème de l’arbitrage ne fut pas une mince affaire. La paix fut maintenue souvent grâce à quelques « compromissions » et des décisions pour le moins « indulgentes » imposées par les élus qui étaient visiblement plus enclins à favoriser les clubs pendant les trente années suivantes.
Toutefois, les arbitres, jugés systématiquement « pas assez bons et surtout trop chers » par les clubs (qui souvent se désintéressaient à bon compte du problème), continuèrent à venir irriter régulièrement les oreilles très susceptibles de tous les acteurs de notre discipline, ces derniers adoptant de mauvaise foi depuis toujours cet adage bien connu : « On ne gagne jamais grâce à l’arbitre, mais on perd toujours à cause de lui. »

 
LA GRÈVE DE L’AN 2000


Bref, l’arbitrage a toujours été considéré - à tort - comme un « mal nécessaire » au lieu d’être perçu comme un élément au contraire positif et indispensable au jeu. Du coup, nos arbitres, tout juste tolérés, n’ont pas cessé de ressentir une grande frustration. Au point de se révolter à nouveau au mois de septembre 2000 avec le déclanchement d’une deuxième grève générale spectaculaire. Avec ce nouveau clash le championnat professionnel de l’ancienne « Ligue Elite », qui n’était pas encore rebaptisée « Ligue Magnus », s’offrit ainsi un nouveau mouvement de colère national des arbitres particulièrement retentissant. Ce fut le branle-bas de combat dans toutes les patinoires pour pouvoir organiser malgré toutes les rencontres prévues au programme.


En effet, dès la première journée du championnat, le 16 septembre 2000, tous les membres de la LNAF déposèrent leurs patins pour protester contre la modification du statut de leur « club national » au sein de la Fédération des sports de glace et le refus des élus d’accepter une augmentation des indemnités kilométriques pour les arbitres. En résumé, les dirigeants de la LNAF ne voulaient à aucun prix que les arbitres ne puissent pas garder une main prépondérante sur leur propre gestion et qu’ils perdent en conséquence leur indépendance.


A l’époque ce n’était pas encore le niveau des arbitres qui était le plus mis en cause malgré une présence très modeste au niveau international, mais surtout leur gestion au sein de la FFSG. Je rappelle qu’Eric Malletroit (photo ci-contre) reste encore à ce jour le seul arbitre français à avoir été « Head » lors des J.O. d’Albertville en 1992 (aux côtés des juges de ligne Jean-Christophe Benoist et Jean-Philippe Ollier) et que Pierre Dehean a pu exercer beaucoup plus récemment cette fonction, la plus prestigieuse, mais uniquement dans le cadre des Championnats du monde élite senior masculin. Néanmoins, plusieurs autres arbitres français, hommes et femmes, ont pu officier régulièrement au niveau international.

Du coup, pendant douze journées de championnat, suite à cette deuxième grève générale de l’an 2000 des « maillots rayés », la plupart des matches furent arbitrés par des joueurs, des entraîneurs ou des dirigeants désignés par les clubs. Comme la LNAF avait l’avantage de fonctionner en totale autonomie depuis trois décennies - au point de devenir selon les élus une sorte « d’état dans l’état » - les dirigeants fédéraux profitèrent du stage national des arbitres organisé à Metz pour leur annoncer la dissolution de ce club autonome jugé un peu trop indomptable. C’est ainsi que les arbitres du hockey sur glace français furent désormais gérés directement, d’abord par l’ancienne FFSG puis, à partir de 2006, par la nouvelle FFHG avec la création d’une « Commission nationale d’arbitrage ».


UNE INTÉGRATION CHAOTIQUE


Cette mise au pas ne se fit pas sans rancœur et sans turbulence. En effet, en 2010, soit quatre ans après la création de la nouvelle FFHG, l’ancien arbitre international Jean-Christophe Benoist, qui était devenu le responsable de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA), puis de la Direction technique de l’arbitrage (DTA) au sein du Comité directeur, décida de provoquer un coup de théâtre en démissionnant.
Ce dernier, qui fut de surcroit l’unique français nommé superviseur de l’arbitrage à l’IIHF (de 2001 à 2017), avait un caractère bien trempé. Se sentant assez légitime pour gérer l’arbitrage français, il n’accepta pas que sa fonction fédérale soit « bridée » et s’estima donc en désaccord irréversible avec la politique de la FFHG malgré un entretien avec le président Luc Tardif qui lui demanda en vain de rester à son poste.

Du coup, c’est l’ancien hockeyeur de Briançon, Fabrice Hurth, qui allait lui succéder et diriger nos arbitres au sein du Comité directeur pendant un long mandat de quatorze ans. Il faut reconnaître à ce bénévole un grand dévouement pour le hockey français même si sa personnalité (peut-être trop consensuelle ?) et sa double casquette fédérale n’ont cessé de provoquer quelques exaspérations. C’est ce qui explique sa mise à l’écart très récente au motif d’avoir effectué « le mandat de trop », selon l’avis du président de la FFHG : Pierre-Yves Gerbeau.

La crise était en fait profonde depuis de longs mois puisque, entre-temps, son collègue, Bruno Colléoni (le fils de Gérard), avec qui Fabrice Hurth assurait une direction bicéphale des arbitres, décida de démissionner de son poste fédéral car il était beaucoup moins « souple » que son confrère concernant les ingérences que se permettaient toujours certains élus, jugés, à tort ou à raison, non qualifiés à ses yeux.

 
LA FFHG DÉCIDE D’UN NOUVEL ARBITRAGE


Comme on le sait, Pierre Racicot et Stéphane Auger, deux anciens arbitres de la NHL, se sont donc vu confier récemment une mission globale auprès de la FFHG, leur objectif étant de « donner des outils à la fédération pour faire progresser l’arbitrage ». Vaste programme vu les très nombreuses critiques émanant des clubs !


Les arbitres de la NHL, Stéphane Auger et Pierre Racicot, sont désormais en charge de l’arbitrage français

Pierre Racicot a confié sur le site fédéral : « On a été contacté au printemps dernier par la FFHG pour faire un audit sur l’arbitrage français. Pour moi, ce mandat se résume autour de cette question : comment peut-on donner les outils à la fédération et notamment aux arbitres pour faire évoluer l’arbitrage ? L’intérêt est d’identifier les pistes de solution et quels supports peut-on fournir. On se divise le travail entre Stéphane Auger et moi, nous avons tous les deux des rôles très complémentaires. »

Stéphane Auger expliqua de son côté : « Nous avons remis un rapport complet à la FFHG au mois de novembre avec des recommandations. Entre-temps, on a participé aux camps d’entraînement des officiels. Nous sommes à l’écoute. On a trouvé le mandat très intéressant, parce qu’on a une expertise, un œil sur tout, et il nous permet de prendre du recul. C’est un beau défi de pouvoir aider d’autres pays. »
Son confrère canadien ajoute : « L’objectif final est tout simplement de faire progresser l’arbitrage. Il ne s’agit pas nécessairement de changer l’arbitrage français mais de le faire évoluer. On part avec un tableau blanc, des idées fraîches et pas des idées préconçues. On verra ce qui devra se faire. »

 
UN DÉSAVEU DE L’ANCIEN SYSTÈME


Il suffit de lire dans ses grandes lignes le programme de ces deux arbitres de la NHL pour comprendre en filigrane et de façon subliminale les principaux griefs qu’ils ont émis dans leur fameux rapport après avoir achevé leur enquête sur l’action de l’ancienne CARJ. Cet organe est devenu désormais une coquille vide jusqu’à la prochaine assemblée générale au mois de juin prochain. C’est donc la fin d’un système trop décrié.
C’est cet audit sans concession qui a donc provoqué la mise en congé de son président Fabrice Hurth. Tout en soulignant la grande qualité humaine de ce dernier, le président Pierre-Yves Gerbeau, qui n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, et de faire de sentiment dès lors qu’il s’agit de l’intérêt fédéral, a parlé d’une « situation catastrophique de l’arbitrage ». Fabrice Hurth, qui, dans sa vie professionnelle, travaille pour le Syndicat national des moniteurs de ski, confie « En fait, je ne sais toujours pas à ce jour ce qu’on me reproche vraiment. Je n’ai jamais lu le texte de ce rapport… »

Dans leur audit le jugement des deux canadiens de la NHL est en effet très cruel pour l’ancienne Commission Arbitrage et Règles de Jeu (CARJ), car si on sait lire leur message entre les lignes, ils préconisent dans leur rapport une rupture complète et une relance de l’arbitrage avec un nouveau programme innovant.


Au début du mois de septembre 2023, la FFHG a organisé un stage à l’Aren’Ice pour la formation de nos jeunes arbitres.


UNE NOUVELLE ORIENTATION


Dans la liste des propositions faite par Pierre Racicot et Stéphane Auger, on peut lire en résumé :
  1. La création d’une communication plus claire, directe et transparente avec tous les acteurs du hockey français : présidents, managers, coaches, joueurs et arbitres.
  2. S’assurer d’une nouvelle direction claire et transparente sur les orientations que le jeu devra prendre. Assurer une formation continue, transparente et pertinente aux arbitres.
  3. Assurer enfin une pure méritocratie dans l’arbitrage (ce qui sous-entend de mettre un terme au copinage) basée sur quatre critères : le jugement, le positionnement et qualités athlétiques, la communication et enfin l’attitude des arbitres.
On remarque que les mots « transparence » et « clarté » sont cités en permanence ce qui résume en deux expressions leurs griefs concernant les défauts de l’ancien système de gestion de nos arbitres.

 
REPENSER LA STRUCTURE HOCKEY


La création d’un poste de directeur des opérations hockey a donc été attribué à Stéphane Auger. Ce dernier sera désormais le point d’encrage des communications avec des managers des clubs sur la compréhension des règles de jeu. Il dirigera sur la glace les nouvelles orientations en consultation directe avec un comité qui représentera tous les acteurs du jeu. Il prendra les décisions relatives à la sécurité des joueurs en consultation avec un panel d’experts reconnu dans le monde du hockey.

La création d’un poste de directeur de l’arbitrage a été attribué également à Pierre Racicot. Ce dernier sera le point d’encrage avec les coaches sur l’application des règles de jeu. Il dirigera l’orientation de la formation des arbitres en produisant des communications hebdomadaires afin d’assurer une formation continue de nos arbitres. Le but est d’instaurer une méritocratie basée sur les critères suivants : le jugement, les qualités athlétiques, la communication et l’attitude.
Les deux Canadiens n’ont pas tardé à bousculer la hiérarchie en écartant déjà deux arbitres « Head » dans la Ligue Magnus et dans une autre division !

Leur plan prévoit d’allouer les ressources humaines nécessaires à la formation locale et régionale. Assurer que les « référents arbitrage » dans les clubs reçoivent enfin la formation et les outils nécessaires à la formation des nouveaux arbitres. Donner aussi une direction claire à l’équipe de « superviseurs » qui sont les coaches de l’arbitrage. Optimiser les ressources financières reliées à l’arbitrage.
Enfin, optimiser les désignations des arbitres afin de promouvoir l’apprentissage mutuel et la compétition interne des arbitres.
La conclusion de ce plan ambitieux, c’est que les deux directeurs, Stéphane Auger et Pierre Racicot, travailleront en collaboration constante et étroite. Ils s’assureront par ailleurs que tous les intervenants du monde du hockey sur glace français aient une ligne de communication claire, efficace et transparente (des mots qui reviennent sans cesse) afin de s’assurer que l’arbitrage soit toujours au service du hockey.


 Anne-Sophie Boniface a prouvé qu’une femme pouvait porter également le maillot rayé et arbitrer des hommes lors du championnat de France de hockey sur glace.


L’ACCUEIL EST POSITIF MAIS…


Alexandre Bourreau, le président de l’Association des arbitres se montre satisfait mais circonspect : « Je constate qu’il y a pas mal d’évolution et c’est très bien ! C’est vrai qu’on avait vraiment besoin d’une révolution dans notre arbitrage pour que ça avance. Mais, j’émets quelques réserves car, pour l’instant, je trouve à mon avis qu’on navigue à vue et que ça manque encore d’un cadre vraiment solide. »

Eric Malletroit,
l’ancien arbitre international, confie de son côté : « Ce qui me gêne, c’est que ce sont les clubs de la Ligue Magnus et des Divisions 1 et 2 qui ont financé le recrutement et l’arrivée chez nous de ces deux arbitres de la NHL. A mon avis, il risque d’y avoir une sorte d’allégeance de leur part et un conflit d’intérêt qui les obligeront peut-être à rester trop consensuels pour ne pas se mettre les clubs à dos puisque ces derniers sont leurs employeurs. Mais, je ne fais pas de procès d’intention, j’attends donc de voir… »

Briec Bounoure, (Photo, ci contre) le président de Brest, se montre beaucoup plus pragmatique : « Ce que je constate pour l’instant, c’est que lors de certains matches comme c’est le cas dans la Division 1, les frais pour payer les arbitres sont beaucoup trop énormes. On marche sur la tête ! Ils représentent parfois entre 40 et 50 % de notre recette car nos prix des places sont volontairement bas pour notre public. J’espère que l’on trouvera rapidement une solution sinon plusieurs clubs, dont le nôtre, risquent de disparaître… »

Des rumeurs insistantes laissent entendre que certains arbitres peu scrupuleux, qui sont désignés pour diriger le même match, se feraient parfois rembourser séparément leurs frais de déplacement alors qu’ils sont pourtant venus ensemble dans le même véhicule. Ce moyen détourné d’augmenter indirectement leurs défraiements ne daterait pas d’aujourd’hui. Fantasme ou réalité ?

 
BEAUCOUP MOINS D’ARBITRES QU’À L’ÉTRANGER


Je propose à mes lecteurs de relire ma Tribune numéro 8 « Arbitres : un problème insoluble ? (lien vers la tribune)  » En effet, j’expliquais déjà au mois de juin 2020 que, jusqu’à présent, il a été impossible de trouver une solution définitive au problème que posent depuis des années les arbitres dans le hockey sur glace français.
Sera-ce enfin le cas ? Quoi qu’il en soit, la FFHG vient de siffler visiblement la fin de la partie et ordonner une nouvelle « remise en jeu » de son ancienne gestion arbitrale car les statistiques, en comparaison des autres pays européens sont très préoccupantes.

Cette corporation, pourtant indispensable, compte actuellement seulement 115 arbitres nationaux en France, contre par exemple 174 en Belgique, 226 en Hongrie, 269 en Autriche, 274 en Grande-Bretagne, 358 en Norvège, 360 en Slovaquie, 770 en Allemagne et 1199 en Suisse. Tous ces chiffres parlent d’eux-mêmes sur notre grand retard !
L’arbitrage hexagonal continue donc à être une gêne permanente pour les dirigeants fédéraux et pour les clubs comme s’ils avaient continuellement un « caillou dans le patin ».


Les deux anciens arbitres de la NHL, malgré leur motivation et leur grande expérience au plus haut niveau mondial, trouveront-ils enfin chez nous la solution miracle ? Auront-ils pour y arriver les moyens, à la fois financiers et humains dans le hockey sur glace français afin de réaliser leur programme qui s’annonce très ambitieux ?
Quand je vois que certains clubs ne respectent même pas les quotas d’arbitres locaux pourtant imposés par le règlement fédéral avant de pouvoir participer aux divers championnats nationaux - ce qui doit permettre théoriquement un formation quantitative et qualitative suffisante des arbitres - la tâche s’annonce compliquée pour nos deux cousins venus du Canada à qui je souhaite bonne chance.

 




Depuis plus de quarante ans Tristan Alric a été l’acteur et le témoin privilégié de l’évolution du hockey sur glace en France. D’abord comme joueur puis comme arbitre. Ensuite, en devenant le journaliste spécialiste du hockey sur glace dans le quotidien sportif L’Equipe pendant plus de vingt ans. Auteur de nombreux livres et d’une récente encyclopédie qui font référence, Tristan Alric a marqué également l’histoire du hockey français en étant le créateur de la Coupe Magnus et des divers trophées individuels. Avec un tel parcours, il est donc bien placé pour avoir une analyse pertinente sur notre sport favori. Le site Hockey Hebdo est donc heureux de lui permettre de s’exprimer régulièrement dans cette rubrique.
 

 
 
 
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